mardi 20 septembre 2011

Le bol s'envole


J'ai trop longtemps laissé sécher ce bol. En plus je commençais à le tournasser quand j’étais pressée. Résultat? Je ne l’ai pas assez bien collé au tour, il résistait à l’outil à cause de sa consistance, et hop! il s’est décollé de la girelle pour se heurter contre le coté du tour.

Heureusement, rien n’est perdu quand on fait de la poterie. Il faut voir ce genre de chose comme une opportunité de vérifier la qualité de la pièce, une opportunité d’apprendre.

Que faire donc? Le couper en deux, bien sûr. Ça permet de vérifier l’épaisseur de la paroi afin de vérifier si elle est bien égale partout. Ici on voit des petites inégalités quand on regarde de près. (On voit surtout qu’il s’est déformé quand il a atterri de son décollage de la girelle!)



Tout ça pour dire :

Quand on commence les cours de poterie, on a souvent envie de ramener des pièces émaillées, utilisables à la maison (tasse à thé, bols, vases… des œuvres aboutis, quoi.) Et c’est ce qu’il faut faire au début, je trouve, afin de savoir si on préfère le tournage ou le modelage, afin de découvrir son style et de faire connaissance avec la terre.

Ensuite, il faut faire des cylindres et les couper. Et puis des bols, pour les couper. Au début, ça fait mal de “détruire” sa création. Ensuite, on découvre que la coupe est révélatrice : on pensait connaitre la terre, mais là, on la redécouvre. Et c’est ainsi qu’on progresse.

lundi 12 septembre 2011

La Borne, village de potiers


Nous voila de retour des vacances, dont les deux premiers jours ont été consacrés aux villages de la poterie. Arrivés tôt le matin à la Borne, nous avons trouvé une longue rue principale, trois chats...


...un café, et beaucoup d’ateliers de poterie, dont la plupart étaient toujours fermés. L’herbe brillait encore avec l’humidité de la nuit.

Le village commençait à s’animer. Dans son atelier (ouvert!) nous avons eu la chance de discuter avec la très aimable Suzanne Daigeler. Elle a répondu gentiment à nos questions, nous expliquant qu’elle est arrivée à la Borne “avec mon sac à dos en 69” et que l’ambiance à la Borne est très constructive pour un potier. Même si chacun à son four à lui (pour la plupart des fours à gaz), la communauté dispose de plusieurs fours communs, pour les cuissons au bois et à sel.

Il y a un très grand nombre de potiers dans le village et aux allentours de la Borne (environs 50), mais nous avons vu peut-être une douzaine d’ateliers. Dans les magasins de la rue principale on trouve les pièces les plus utilitaires; je les trouvait sympatiques, mais un peu sans âme. Quand on prend explore les autres rues, on trouves des choses plus intéressants, plus ou moins à mon goût. On a, par exemple, entrevue des belles pieces cuite aux bois dans deux ateliers fermés. Ensuite, parmi toutes les expositions qu’on a vu, j’ai préféré le travail de
Dominique Garet et Roz Herrin.





En dernier on est passé au centre de la céramique, où les oeuvres étaient en genéral trop abstrait pour moi. Cela dit, j’appréci la céramique qui me rappelle la nature - pierres, eau, vent, formes fluides ou rugeux - et certaines pièces étaient de ce type.

Pour résumer, c'est l’esprit de La Borne qui ma le plus inspirée. C’est la première fois que je vois une telle communauté artistique, et je suis impressionnée de voir qu’elle prospère. On voit partout la céramique comme ouvre d’art, la céramique comme objet du quotidien, la céramique comme clin d’oeil aux âmes soeurs.