vendredi 16 août 2013

Chicken

En été, la moitié des parisiens partent en vacances et le flux des voitures et des piétons sur le boulevard de Clichy diminue. L'Etat en profite pour faire des travaux; du coup, pour les conducteurs, rien ne change : bouchons, comme d'hab.

Nous nous sommes baladés tranquillement sur les nouveaux trottoirs.


Notre mission : Fried Chicken.

Je suis une fausse végétarienne qui ne mange ni oiseaux, ni mammifères mais poissons et fruits de mer prenez garde ! Je sais, c'est arbitraire, mais c'est comme ça. Ayant un esprit très ouvert (A : Ayant un bon sens des priorités surtout.), A. accepte le fait de vivre avec une fausse végétarienne, et de mon coté je ne suis pas dérangée par sa manie  (A : une fois touts les X ans ne constitue pas une manie !!) de vouloir manger du fast-food. [Parenthèse sur le fast-food : je trouve les restos du type McDo super glauques, mais je ne suis pas contre le principe de la cuisine rapide et l'un des meilleurs repas de ma vie a été des huîtres cuites aux wok en deux secondes dans la gare de Bangkok.]

Du coup, on est partis comparer la qualité du poulet KFC à celui de Tasty Chicken.

Devinez quel poulet est le plus satisfaisant !


Poulet 1


Poulet 2


Poule... oops! C'est ma pâtisserie !


On s'est installés dans un petit parc. Pas glauque de tout.



Un avion passait.



Comment ? Vous voulez savoir lequel était le meilleur ? Eh bien, le poulet 1, de chez Tasty Chicken était plus juteux, mais sa croûte était moins bonne, tout en étant mieux proportionnée. Le poulet KFC était un peu sec et il y avait beaucoup trop de croûte.



Le soir, A. a fini ce qu'il restait du poulet (à la base, les yeux plus grands que l'estomac, il avait commandé 12 morceaux) et il a observé que le Tasty Chicken avait développé un goût désagréable tandis que le KFC n'avait pas changé. Il a conclu que rien ne vaux un poulet de qualité tourné à la broche (A: ou du poulet frit maison) !
Nous avons aussi mangé des omelettes : pour moi, il y avait des morceaux d'avocat, de banane, de Comté, et de la sauce piquante, pour lui, des tomates à la place de la banane. A ma grande satisfaction, il a constaté que c'était mieux que son poulet frit.

...ce midi quand j'ai demandé ce qu'il voulait manger, il m'a dit, "Un steak !"







jeudi 8 août 2013

Mélanger les ingrédients, préchauffer le four à 1250°....

Les nouvelles couleurs sorties du four.


Ce sont mes tuiles de test : la bonne pratique c'est de faire des tests avant d'utiliser un émail afin de vérifier son aspect et de savoir s'il va couler. La tuile sert ensuite de référence quand on se retrouve avec trois seaux de bleu sans se rappeler lequel est lequel.

Il faut admettre que pour les deux émaux à droite, je ne me faisais pas trop de soucis. Le rouge est un émail acheté chez Solargil. Ils offrent des nouvelles couleurs cette année et je suis contente d'enfin pouvoir proposer un émail un peu plus vif (pour ne pas dire "flashy") à mes élèves.

Le noir est un tenmoku que A.I. m'a ramené du Japon. Il est très lisse, très profond. Ayant déjà une idée du résultat auquel je pouvais m'attendre, j'ai aussi émaillé une tasse, car je voulais voir ce que le tenmoku allait faire sur des arrêts. Effectivement, sur les arêtes il produit un marron claire, un peu rougeâtre.


Les trois autres tuiles sont des tests d'une nouvelle recette.


La recette de base est sur la tuile de gauche. Ensuite sur cette base j'ai rajouté l'oxyde de cuivre pour obtenir le vert et de l'oxyde de cobalt pour faire le bleu. J'ai rajouté trop de cobalt; le bleu est plus foncé que je ne l'aurais voulu.

Faire ses propres émaux n'est pas difficile, à condition de suivre une recette. J'ai plusieurs livres avec des recettes plus ou moins compliquées et on trouve également toutes sortes de recettes en ligne. Il faut faire attention au type de cuisson associé à l'émail, car les résultats sont différents selon la température et le type de cuisson (oxydation/réduction). Souvent les recettes qu'on trouve en ligne sont en anglais, et la température est donné selon le cône pyrométrique. Mes cuissons en four électrique (oxydation, donc) montent à 1250°, ce qui correspond à cône 9.

Cette fois-ci, je suis partie d'une recette toute simple pour un émail transparent. J'ai trouvé la recette "Clear Gloss" sur le site de Ceramics Today:

Feldspath potassique     44
Carbonate de chaux      18
Kaolin                            10
Silice                              28
Cuisson à 1250°, en oxydation ou réduction
pour un vert clair : +1.2 d'oxyde de cuivre
pour un bleu foncé : +1 d'oxyde de cobalt

Les chiffres sont en fait des pourcentages, mais souvent ce n'est pas noté de cette façon dans les recettes. En gros, si vous voulez un kilo d'émail (avant de rajouter l'eau), vous allez utiliser 440g de feldspath potassique, 180g de carbonate de chaux, etc. Quand on rajoute des colorants, on les rajoute sur la totalité de la recette principale. C'est à dire, si je fais du vert, je rajoute 12g d'oxyde de cuivre au kilo. Oui, ça fait plus de 100% à la fin :-}

Le résultat de cette recette est l'échantillon transparent dans la photo; le résultat est plutôt blanc là où j'ai mis deux couches sur la tuile. Si je voulais absolument un transparent parfait, je passerais du temps à perfectionner cette recette afin d'éliminer le blanc.

Pour l'instant, je n'entame pas cette recherche, car l'amélioration d'une recette est plus difficile que le simple fait de la suivre. J'ai fait deux kilos de vert et de bleu, et je vais passer un peu de temps à émailler le stock qui commence à prendre de la place dans mon atelier. Après cuisson, j'ouvrirai la couvercle du four avec une profonde satisfaction : Quand on mange des cookies du magasin, c'est bon. Mais quand on les fait maison, c'est mieux. C'est pareil avec les émaux.