Ah, il y a tellement de choses à faire en été !
Surtout, il faut trouver le temps d'aller nager. J'ai pas mal nagé en juillet, mais il me reste encore plein de plages et de criques à découvrir ! J'aime nager le soir, quand la mer est chaude et la lumière met les falaises en valeur. Après une journée dans l'atelier, c'est tellement agréable !
Coté atelier, il y avait tellement de choses à faire : remplir la boutique, discuter avec les clients, accueillir les amateurs de poterie, tester les émaux, participer au concours de la bouteille de Ger...
Coté atelier, il y avait tellement de choses à faire : remplir la boutique, discuter avec les clients, accueillir les amateurs de poterie, tester les émaux, participer au concours de la bouteille de Ger...
Mais ce que j'ai le plus envie de partager avec vous, c'est mes aventures autour de l'émaillage.
Stage tenmoku et cuisson des boîtes
A la recherche du mat-satiné, à la recherche de couleurs
J'ai passé une journée à l'atelier à tester des recettes d'émaux avec L. (Atelier de la Luciole), elle dans la recherche d'émaux qui se marient bien aux engobes, moi à la recherche de couleurs. Cet hiver j'ai trouvé une base satinée presque matte qui me convient. Du coup, j'ai testé une dizaine de colorants sur cette base. Dans le lot il y en a au moins 5 qui me plaisent assez bien et qui sont plus ou moins mats selon les oxydes ajoutés et/ou selon la température de cuisson. J'ai commencé à en mettre sur la carapace des petites tortues et à la dernière cuisson j'ai commencé à appliquer le bleu-vert (couleur cuivre oxydé) sur des pièces plus grandes.
J'y vais progressivement parce que parfois les problèmes ne se révèlent que sur les plus grandes pièces. Par le passé, par exemple, j'ai crié victoire avant de voir que l'émail avait tendance à faire des trous d'épingle ou de s'écailler à la cuisson. Ici l'émail est pas mal sur la plus grande tasse (grès rouge de bourgogne) et sur le porte-savon (grès blanc), mais il y avait des trous d'épingle sur la petite tasse (grès de St. Amand). Je me demande si ce n'est pas l'application de l'émail qui a créé le problème. Résultat, j'ai encore des essais à faire !
Et non seulement sur ma petite série d'émaux satinés ! J'ai encore des recherches à faire sur le bleu brillant. Déjà il y a trois ans j'étais à la recherche d'un bleu composé d'une couche de rouge de fer suivi d'une couche d'un émail au titane. La superposition me donne un bleu superbe, mais j'ai trop souvent des trous d'épingle ou même des cloques à la cuisson. J'ai essayé plusieurs choses pour régler le problème (attendre plus longtemps entre l'application de chaque couche pour que ça s'imprègne mieux, faire un palier plus long à la fin de la cuisson pour mieux napper, ralentir la monté en température au début afin d'être sûre d'avoir dégazé les pièces...) mais rien n'a marché.
Il y a quelques temps, C. m'a conseillé de changer le feldspath dans ma recette pour traiter le problème. Et plus récemment, A. m'a conseillé d'utiliser la même quantité de titane, mais de changer la recette de base de la surcouche. Ça m'a enfin motivée à faire des échantillons.
J'ai fait les essais suivants avec à chaque fois une base brillante + 5% de dioxyde de titane :
1. J'ai utilisé ma recette originale, mais j'ai remplacé le feldspath potassique par de la néphéline syénite. => Sur le rouge de fer, ca me donne du brun avec des cloques.
Raté...
2. J'ai suivi une recette composée principalement de feldspath sodique => sur le rouge de fer, ca donne une couche blanche, comme si il tombait beaucoup de neige.
Toujours pas bleu...
3. J'ai suivi la recette de Montmolin pour une couverte brillante basé sur du feldspath potassique => la surcouche transforme mon rouge de fer en bleu-nuit.
Du bleu, mais pas le bon bleu...
4. J'ai utilisé la base 1234 de Leach
Hourrah, le bon bleu!!!
Aîe, j'ai encore crié victoire quand il reste à savoir si ce bleu marche bien sur des saladiers ! Mais ça reste un succès pour moi parce que ça doit être la première fois que j'ai poursuivi aussi méthodiquement une couleur spécifique. Je remercie C. et A. de m'avoir mise sur le bon chemin !
Stage tenmoku et cuisson des boîtes
En août je suis retournée en stage avec Christine Brückner, cette fois au sujet des tenmokus. Ça m'a donné envie d'essayer d'avoir un émail goutte d'huile et de continuer à expérimenter avec des émaux clairs posés sur des émaux ferreux. On fini avec tellement de tuiles de test jolies que c'est dur de choisir quels émaux utiliser dans l'atelier.
Au stage, P. avait apporté une boîte à recuire, et entre la boîte et son couvercle il y avait des petites boules en kaolin/alumine/farine dont avait parlé Xiaolin. Selon P., ça marchait super bien pour la cuisson des boîtes ; c'est toujours délicat, car on évite des déformations en laissant le couvercle sur la boîte, mais le couvercle risque de coller sur sa boite. Du coup j'ai essayé la technique des boules farineuses lors de ma dernière cuisson et ça marche du tonnerre.
Par le passé, je mettais un peu d'engobe kaolin/alumine sur les bords du couvercle de la boîte, mais ça demande toujours d'être poncé après cuisson tandis qu'avec ces petites boules, le couvercle se détache plus facilement et il n'y a rien à poncer ! Je crois qu'on peut réutiliser la matière en ajoutant à nouveau de la farine et de l'eau - je testerai. Merci P. de m'avoir rappelé cette technique !
Au stage, P. avait apporté une boîte à recuire, et entre la boîte et son couvercle il y avait des petites boules en kaolin/alumine/farine dont avait parlé Xiaolin. Selon P., ça marchait super bien pour la cuisson des boîtes ; c'est toujours délicat, car on évite des déformations en laissant le couvercle sur la boîte, mais le couvercle risque de coller sur sa boite. Du coup j'ai essayé la technique des boules farineuses lors de ma dernière cuisson et ça marche du tonnerre.
Par le passé, je mettais un peu d'engobe kaolin/alumine sur les bords du couvercle de la boîte, mais ça demande toujours d'être poncé après cuisson tandis qu'avec ces petites boules, le couvercle se détache plus facilement et il n'y a rien à poncer ! Je crois qu'on peut réutiliser la matière en ajoutant à nouveau de la farine et de l'eau - je testerai. Merci P. de m'avoir rappelé cette technique !
A la recherche du mat-satiné, à la recherche de couleurs
J'ai passé une journée à l'atelier à tester des recettes d'émaux avec L. (Atelier de la Luciole), elle dans la recherche d'émaux qui se marient bien aux engobes, moi à la recherche de couleurs. Cet hiver j'ai trouvé une base satinée presque matte qui me convient. Du coup, j'ai testé une dizaine de colorants sur cette base. Dans le lot il y en a au moins 5 qui me plaisent assez bien et qui sont plus ou moins mats selon les oxydes ajoutés et/ou selon la température de cuisson. J'ai commencé à en mettre sur la carapace des petites tortues et à la dernière cuisson j'ai commencé à appliquer le bleu-vert (couleur cuivre oxydé) sur des pièces plus grandes.
J'y vais progressivement parce que parfois les problèmes ne se révèlent que sur les plus grandes pièces. Par le passé, par exemple, j'ai crié victoire avant de voir que l'émail avait tendance à faire des trous d'épingle ou de s'écailler à la cuisson. Ici l'émail est pas mal sur la plus grande tasse (grès rouge de bourgogne) et sur le porte-savon (grès blanc), mais il y avait des trous d'épingle sur la petite tasse (grès de St. Amand). Je me demande si ce n'est pas l'application de l'émail qui a créé le problème. Résultat, j'ai encore des essais à faire !
Et non seulement sur ma petite série d'émaux satinés ! J'ai encore des recherches à faire sur le bleu brillant. Déjà il y a trois ans j'étais à la recherche d'un bleu composé d'une couche de rouge de fer suivi d'une couche d'un émail au titane. La superposition me donne un bleu superbe, mais j'ai trop souvent des trous d'épingle ou même des cloques à la cuisson. J'ai essayé plusieurs choses pour régler le problème (attendre plus longtemps entre l'application de chaque couche pour que ça s'imprègne mieux, faire un palier plus long à la fin de la cuisson pour mieux napper, ralentir la monté en température au début afin d'être sûre d'avoir dégazé les pièces...) mais rien n'a marché.
Il y a quelques temps, C. m'a conseillé de changer le feldspath dans ma recette pour traiter le problème. Et plus récemment, A. m'a conseillé d'utiliser la même quantité de titane, mais de changer la recette de base de la surcouche. Ça m'a enfin motivée à faire des échantillons.
J'ai fait les essais suivants avec à chaque fois une base brillante + 5% de dioxyde de titane :
1. J'ai utilisé ma recette originale, mais j'ai remplacé le feldspath potassique par de la néphéline syénite. => Sur le rouge de fer, ca me donne du brun avec des cloques.
Raté...
2. J'ai suivi une recette composée principalement de feldspath sodique => sur le rouge de fer, ca donne une couche blanche, comme si il tombait beaucoup de neige.
Toujours pas bleu...
3. J'ai suivi la recette de Montmolin pour une couverte brillante basé sur du feldspath potassique => la surcouche transforme mon rouge de fer en bleu-nuit.
Du bleu, mais pas le bon bleu...
4. J'ai utilisé la base 1234 de Leach
Hourrah, le bon bleu!!!
Aîe, j'ai encore crié victoire quand il reste à savoir si ce bleu marche bien sur des saladiers ! Mais ça reste un succès pour moi parce que ça doit être la première fois que j'ai poursuivi aussi méthodiquement une couleur spécifique. Je remercie C. et A. de m'avoir mise sur le bon chemin !