dimanche 30 octobre 2011

Khnoum, et comment il a commencé a jouer dans la boue

Prennez 5 minutes pour découvrir la Légende de Khnoum, court récit que A. a écrit et que j'ai (après un mois  de procrastination) enfin mis sur le site.
Bonne lecture!

dimanche 23 octobre 2011

Feu

D'habitude je lance les cuissons des pièces émaillées le matin. Ça chauffe pendant la journée et ça refroidi toute la nuit. J'aime regarder la température du four juste avant de me coucher. Le four est déjà en train de refroidir, mais le trou dans le couvercle est encore rouge. La couleur vive est encore plus parlante que les chiffres sur la régulation du four, qui indiquent 700°. Cette fois, avec les fenêtres ouvertes, le four a refroidi un peu plus vite qu'en été. Ca me fait penser que je dois rentrer le bananier, avant que ça ne gèle.



Je mets les plantes dans l'appart. Vers minuit, je m'endors. J'ouvre les yeux brusquement, reveillée par un bruit dans la rue. Une lumière orange à travers les volets. Entre les lattes, je vois que le caniveau est en flammes et que la voiture en face de la fenêtre brûle. J'appelle les pompiers. A. est déjà en train de remplir un seau d'eau. Je le suis quand il ouvre notre porte et ensuite celle de l'immeuble. Feu. Étincelles.

En principe, j'aime le feu. J'aspire même à avoir un temple au feu un jour dans mon jardin. (Ok, j'exagère. Je veux juste un vrai four à bois.) Mais là, les pneus des deux voitures enflammées commencaient à exploser, et A. voulais sortir dans cette nuit orange. J'ai un peu flippé. Tranquillement, il vidait son seau sur le feu et le remplissait de nouveau. Les pompiers sont venus. A. est rentré et la couleur du ciel s'est normalisée.



A part les squelettes des véhicules brûlées (2 voitures, 1 moto, 1 vélo), le dimanche matin était très beau, très ensoleillé. Un peu froid - j'ai bien fait de rentrer le bananier.

J'ai passé une belle journée dans l'atelier.



Tout d'un coup, j'avais très faim.

A. est notre chef cuisinier. Il a fait macérer de l'anguille dans une marinade de vinaigre balsamique, pommes, gingembre... et d'autres trucs mystérieux et délicieux. Il a mis le feu sous la marinade pour en faire une réduction. Il m'a fait griller des graines de sésame et des petits carrés de nori. J'ai fait attention à ne pas les bruler.

  
Résultat, petites galettes de riz...



qui accompagnait l'anguille mystérieuse et délicieuse.



Tout ça sur les yeux attentifs de G.

mercredi 12 octobre 2011

Œuvres des élèves

Un peu plus d'un mois après la rentrée, les étagères de l'atelier commencent à se remplir avec les pièces des élèves. A chaque fois que quelqu'un découvre la poterie, c'est aussi une découverte pour moi! Je trouve que même (et peut-être surtout?) un premier bol peut refléter la personnalité de son auteur. Je suis tellement contente de voir les gens produire leurs premières pièces que je voulais en partager certaines sur le blog.



Regardez! Une petite tasse, toute mignonne. Mon élève, perfectionniste, aurais voulu une tasse d'une taille plus standard. La prochaine fois je lui fait tourner 500 ou 600 grammes... challenge!










Voici un bol avec personnalité. Son auteur cherchait (et trouvait) l'harmonie entre le pied et l'ouverture. Aujourd'hui, cuisson de cette pièce!










Et ici, mon élève voulais faire des tasses à thé "comme au japon"... et elle a réussi!






Chaque pièce est unique, et ca me donne des idées pour mes créations à moi. C'est trop facile de répéter les mêmes formes, de s'appuyer sur les mêmes techniques d’émaillage. Les questions et les envies des élèves me poussent à réfléchir sur ma façon de faire, sur mes notions de beauté

Ce que je trouve beau? En ce moment c'est le trou du couvercle du four, qui laisse entrevoir un intérieur encore tout rouge, tout chaud. J'ai hâte de l'ouvrir et de découvrir les pièces biscuitées demain matin!



lundi 3 octobre 2011

Too hot to touch

Well, I finally did the second firing on my wood-spirit, and here it is, so hot still that I can't touch it yet!


I'm pleased, since I wasn't sure whether I'd like it once glazed. Now all I have to do is decide is where to put it. Will the neighbors be annoyed if it shows up on the wall of the courtyard I think of as "my garden?"

samedi 1 octobre 2011

Foule, Fraises, Caniveau, Tableaux

J’avais une course à faire aux Abbesses et  en arrivant là-haut avec mon vélo, je me suis trouvée bloquée par la foule. J’ai dû descendre et marcher.  Ma jambe gauche disait à la l’autre, « on ne pédale plus ! ». La jambe droite répondait, « Ca s’appelle marcher. On le faisait beaucoup autre fois. Tu te souviens ? » J’ai tiré ma cannette de WD40 de ma poche et leur donnais à boire. Un dernier grincement, et je serpentais à contre-courant entre les gens.

Une partie de la foule buvait, d’autres chantaient, et certains y étaient pour voir ou pour être vu. L’astre dans le ciel se battait contre les lunettes de soleil. Sur une affiche j’ai pu lire que dans le quartier on fêtait le nouvel an belge.

Ha !

J’ai acheté une barquette de fraises et je marchais lentement en appréciant le soleil, les gens, les morceaux de papier flottant dans le caniveau :


Un petit garçon m’a vu filmer le papier et me disait, « C’est pas beau, le caniveau. » C’était tellement poétique pour mon oreille anglophone, que je lui pardonne sa vision réductrice des égouts.

Ensuite, j’ai vu une porte avec de chaque côté des dessins de Miss.Tic.  J’ai découvert Miss.Tic dans une rue du 13e arrondissement il y a des années de ça, et depuis j’ai plaisir à le revoir dans d’autres rues, dans d’autres quartiers.  Du coup, je regardais la porte de plus près, et j’ai vu une affiche « entrée libre ». Je suis entrée et j’ai découvert une galerie d’art qui m’a vraiment plu.

Pour illustrer un peu, voici en tableau de Jean Marc Dallanegra :


C’est peut-être difficile à voir dans ma photo, mais rien qu’en regardant ses tableaux, on voyage. Et on va loin.

Donc je me balade parmi les ouvres, et puis je me retourne et je vois une grande page de BD. J’étais étonnée à quel point le personnage dans un des blocs de la page me ressemblait. J’ai mis une demi-seconde à comprendre qu’il s’agissait d’un écran qui affichait une vidéo de la salle, mais en le transformant en format BD.


Normalement, je n’aime pas trop les vidéos publiques de ce type, comme celle de la gare du Nord, qui affiche les passants, un peu comme un grand miroir avec 5 secondes de retard. Là je me dis, « ils enregistre les gens. » En regardant l’écran dans la galerie, par contre, je me suis dit, « je suis dans une BD !!» Tee hee.

Enfin, tout au fond de la galerie je retrouvais des œuvres de Miss.Tic. J’ai bien aimé ces tableaux, mais à vrai dire, je préfère trouver les images de Miss.Tic sur un mur, où le choix de lieu apporte du sens à l’image.


En partant, j’ai découvert que cette espace s’appelle GalerieW. Ça vaut le coup d’y jeter un coup d’œil la prochaine fois que vous trainez à Montmartre, la bouche plein de fraises, le cœur plein de soleil.