dimanche 23 décembre 2012

                                                                                                                                                                 Art by A.

dimanche 16 décembre 2012

Même thème, même émail

Quand je regarde les sites des autres potiers, je me rends compte qu'ils se préparent tous bien en avance pour les fêtes. C'est une bonne opportunité de faire de la vente.
Je ne me suis pas préparée cette année. Pas de marchés, pas de production spéciale à l'exception des cadeaux personnels et de quelques pièces sur ALM.

Comme cette carafe + tasses 

Et puis, j'étais bien occupée avec la "production" en dehors de l'atelier. Du travail à la chaîne :  Christmas cookies !!!

Almond crescents

Rum balls & Jitterbugs

Ok, les cookies se préparent dans les 3 semaines avant Noël, tandis que les potiers commencent à se préparer en septembre/octobre, étant donné le temps nécessaire pour la production des pièces et l'organisation de la vente. Pour ma part, je me suis presque inscrite à un marché de créateurs, mais A. m'a demandé quel était mon objectif, et sa question m'a fait réfléchir. Surtout, il m'a demandé si je m'attendais à un changement de publique ou si mes nouvelles pièces était assez différentes pour plaire plus que la dernière fois. Mes pièces ont évolué, surtout au niveau du tournage, mais l'esprit de mes pièces n'est pas très différent de l'année dernière. Sur les marchés de potier, les artisans ont tous un style beaucoup plus...hmm, comment dire.... plus caractéristique que le mien.

Mon problème est en partie que j'ai quinze mille envies. A part des séries de 4 tasses, allez, parfois de 6 tasses accompagnées d'une bouteille ou d'une théière, je n'arrive pas à faire tout un ensemble de choses autour d'un même thème. Un même thème et un même émail sur une vingtaine de pièces, voilà ce qu'il me faudrait pour les marchés potier de l'été prochain.

Ces dernier temps, je me suis imposé le thème des calices dans l’espoir de faire une pièce dans le même esprit que le calice évoqué dans ce billet. J'aime cette phase d'expérimentation et maintenant que j'en ai fait 6, dont un de bien, j'ai un peu envie de faire autre chose. Boire du vin, par exemple.


Non, mais plus sérieusement, j'aime beaucoup le mélange d'émail sur celui que je considère "bien". C'est le mélange de marron + transparent craquelé dont j'avais parlé dans un billet précédent.


C'est l'émail qui détermine aujourd'hui si une de mes pièces est réussie ou pas, si elle fait partie d'une série ou non. Le jour où je développerai un style "Khnoum", vous serrez les premiers à le savoir, ici sur le blog !

dimanche 2 décembre 2012

Plaisirs, pots & pensées du dimanche

Les mugs à anses plates sont sorties du four. Oui, je sais, je n'étais plus censée parler des anses, mais ne vous inquiétez pas : ce billet concerne principalement le café, les émaux, et le réchauffement planétaire.

Le café
J'ai eu le plaisir d’accueillir M. deux fois dans mon atelier, et la dernière fois elle m'a apporté du café brésilien, fraîchement moulu.


Depuis, tous les matins je passe un moment à savourer ce café qui surpasse mon ordinaire. Et pourtant, je considère que mon café habituel est assez bon - c'est un café bolivien, le seul au supermarché qui est marqué bio et commerce équitable. Je me demande toujours pourquoi les autres cafés sont l'un ou l'autre mais jamais les deux. J'aurais pensé que le fait de ne pas utiliser des produits toxiques rendrait le bio forcement meilleur pour les travailleurs, mais bon, il reste toujours l'histoire du salaire.
Oops, je suis partie sur un autre sujet.
En ouvrant le paquet, j'ai su à l'odeur que j'allais boire un bon café.
La cafetière fini son travail, l'odeur parfume l'appart et A. crie "Qu'est-ce que tu fais ? Ça sent la terre". (Il faut dire qu'il ne bois pas de café.) Je me verse un café, et mmmmmm, il est très doux. La notice sur le paquet annonce "...un café très équilibré, corps rond, notes de cacao prononcées et une excellente profondeur pour un expresso onctueux." Et c'est le cas.


Les anses (vite fait)
En créant les mugs à anses plates, je me suis demandée s'ils allaient être confortable en main. Ce matin je peux répondre que ceux avec les anses penchées sont bien, mais ceux aux anses à 90° le sont moins. Je vais donc refaire des mugs à anses plates et penchées.


Les émaux
Ces mugs là m'ont servi aussi pour un test d'émaillage. Je voulais savoir si le marron se marie bien avec mon transparent craquelé. Et la réponse est oui ! Sur les mugs, la partie où le marron est recouvert de craquelé présente des jolies nuances de vert. Par contre, sur les parties couvertes seulement du craquelé, l'émail  est un peu plus rugueux que d'habitude. Pas au point de devenir gênant  mais ça me dérange tout de même car je ne sais pas si la différence est causée par le froid (le four se refroidi plus vite en ce moment. brrrrr !), par le fait de ne pas avoir mélangé l'émail correctement, par l'atmosphère dans le four (le marron est assez volatile) ou par autre chose. En gros, j'ai encore des expériences à faire avec mes émaux !

St. Amand + Oribe
Et, en parlant d'expériences, j'ai pu tester aussi un nouveau émail. C'est l'émail Oribe que A.I. m'a ramené du Japon. Vous vous rappelez peut.être du billet sur le Shigaraki - et bien, en même temps j'ai eu le plaisir de recevoir de la terre Bizen et cet émail Oribe. J'ai enfin tourné des tasses à thé avec le Bizen, et j'ai prévu de les recouvrir d'Oribe. Normalement, je devrais les enrober de paille et les faire enfourner dans un immense four à bois. Mais on n'a toujours pas eu le temps de construire ce four là dans la cour de notre immeuble (imaginez "l’excitation" des voisins lors de la première cuisson...)

Bizen (regardez les bulles !!) + Oribe
En tout cas, avant d'émailler les tasses avec l'Oribe, j'ai fait un test avec une petite tasse Bizen que j'avais fait avec ce qui me restait de cette terre. Ensuite, j'ai aussi fait un test sur le grès de St. Amand et sur le grès roux chamotté. J'ai enfourné ces tests avec mes autres pièces et j'ai fait une cuisson qui montait à 1260°, comme d'habitude. Les résultats pour chaque terre étaient différents : vert sur le grès de St. Amand, brun avec nuances de vert sur le Bizen, et marron avec nuances noires sur le grès roux chamotté.
Chamottée + Oribé

Intéressant ! Pas méga-étonnant car j'ai lu que l'Oribé (connu pour sa couleur verte, qui vient du cuivre) devient brun si on le cuit à trop haute température. Je me demande si je ne vais pas faire une cuisson qui monte moins haut la prochaine fois, afin d'avoir le vert sur le Bizen. En plus j'ai lu que le Bizen est censé cuire longtemps. Je me demande donc si je ne devrais pas également changer la courbe de ma cuisson afin de ne pas faire une montée trop brusque. Surtout que, la petite tasse de test que j'avais fait en Bizen est sortie de la cuisson avec une énorme bulle d'aire dans la paroi. J'étais étonnée, car il ne s'agit pas de terre recyclée et je ne me souviens pas d'avoir eu l'impression d'avoir des bulles en tournant cette pièce. J'ai peur pour les autres tasses, qui sont parfaitement jolies à la sortie de la première cuisson.

Réchauffement planétaire
En attendant le refroidissement du four, j'ai commencé à lire un article sur le réchauffement planétaire. Si vous avez encore envie de lecture et si vous avez le temps de décortiquer l'anglais, je vous conseille vivement Carbon Zero de Alex Steffens. Le magazine "The Grist" est en train de publier un chapitre du livre par jour. Le livre est non seulement un manifeste sur le besoin de limiter les émissions de CO2, mais aussi, et principalement, un guide pour la planification urbaine. Le lisant, j’apprécie le fait de vivre dans une ville qui applique déjà une certaine partie des politiques conseillées par le livre (merci Delanöe).

Paris. No, really!

dimanche 25 novembre 2012

Cookie Jar

Presque décembre, presque la saison des biscuits de Noël ! J'ai transformé une boule de terre recyclée presque inconsciemment en grande jarre... plus précisément, en Cookie Jar :


Je viens de découvrir qu'il existe a même une page Wikipédia dédiée aux Cookie Jars (en anglais). La lisant, j'ai appris que Andy Warhol avait une collection de 175 cookie jars, en céramique, évidement. On se demande s'ils étaient tous remplis de cookies ?!

Ma jarre a eu besoin d'un couvercle. En faisant des esquisses de couvercles, j'ai réalisé qu'elle avait aussi besoin d'anses. (Oui, c'est ma manie en ce moment.) 


Je n'avais jamais fait un pot avec des petites anses sur le coté comme ça; pourtant on trouve souvent ce genre d’accoutrement sur des pots rustiques cuits dans des fours à bois avec glaçure au sel - c'est à dire, le genre de pot que j'aime bien !


Reste à passer mon cookie jar au four et à confectionner les cookies !

Je vous promet que tôt ou tard je parlerai d'autre chose que les anses sur ce blog ;) Cela dit, la page sur les anses dans un de mes manuels de céramique me confirme qu'il reste pas mal de choses à expérimenter !

Ceramics: A Potters Handbook (Fifth edition) de Glenn C. Nelson

dimanche 18 novembre 2012

La Copie (euh, encore des anses)

L'autre jour le blog Musing about Mud a publié un article sur une expo dont le thème était la tasse. Une des tasses à la Charlie Cummings Gallery m'a inspirée. Elle a du être vendue, car je ne la retrouve plus sur le site de la galerie. Dommage, j'aurais voulu vous montrer sa photo. A la place d'une anse, elle avait une petite plaque de terre collée à son flanc. Ah-ha, je me suis dit, voilà encore une jolie idée qui m'évitera de faire des anses sur les mugs que je viens de tourner ! Et voici le résultat d'une première expérience dans ce sens :


Il y 3 ans, sur le marché de St. Sulpice, un céramiste m'a demandé de ne pas prendre ses céramiques en photo. Il me disait qu'il ne pouvait pas savoir si le photographe avait l'intention de prendre ses idées. Il a du avoir une mauvaise expérience. Quelqu'un à du voler un de ses designs et il a du le voir apparaître dans un catalogue d'IKEA. On imagine bien son amertume.

Depuis cette rencontre, je demande aux exposants si je peux prendre leurs pièces en photo, et personne ne m'a jamais dit non. Mais à vrai dire, j'ai pris ma photo à St. Sulpice dans l'idée d'imiter la pièce plus tard. Je suis une voleuses d'idées. Garde à vous, génies de la poterie ! Si j'aime bien votre pièce, je risque d'essayer de faire la même chose chez moi. A ce stade de mon aventure avec la poterie, je considère ces plagiats comme des exercices. ...Dans les limites de mes capacités... A ce stade de mon aventure avec la poterie, je considère ces plagiats comme des exercices.

Prenons un autre exemple :

Souvenez-vous des Plattenvasen de Markus Klausmann ?


Vraiment géniaux, ses vases composés de deux plaques tournées.
Voici ma copie :


Elle a l'air pas mal si on ignore que le mien a un diamètre de 13 cm tandis que les vrais plattenvasen de Klausmann sont aussi large qu'un tour, genre 35 cm de diamètre.

Et puis l'émail a craqué et coulé dans le four. Aïe ! 

Je trouve instructif de m'inspirer des pièces que j'admire. Le regard sur les pièce des autres me fait tenter des nouvelles techniques ; avant les Plattenvasen, je n'avais jamais pensé à tourner une plaque. En imitant les anses des mugs, je me suis demandé si le design était non seulement joli mais aussi pratique. Je ne sais toujours pas la réponse, vu que je ne m'en suis pas encore servi pour mon café !

Je vais donc continuer à passer du temps à regarder le travail des autres et à m'inspirer des techniques qui me sont inconnues. Avec les magazines de poterie qui sont arrivés dans ma boite aux lettres cette semaine et avec le flux constant sur le web, c'est sûr que je ne serai jamais à court de sources d'inspiration !



dimanche 4 novembre 2012

Anses

Des belles anses sont difficiles à faire, même après avoir lu des instructions dans des livres et regardé des vidéos en ligne. Suite à un peu d'entrainement, j'ai enfin l'impression d'avancer dans la création des anses.

Comment faire une anse ?

  1. Prenez un bloc de terre et allongez le un peu pour en faire un petit colombin épais. Pour mes mugs à 500g, j'ai du prendre 150 - 200g pour les anses; j'aurais pu en prendre moins.
  2. Prenez un bol d'eau.
  3. Tenez le bloc fermement par un bout au dessus du bol. Trempez l'autre main dans l'eau et avec cette main mouillée, encerclez le bloc et tirez fermement pour allonger la terre.
  4. Répétez ce mouvement plusieurs fois, jusqu'à ce que l'anse prenne forme.

J'en ai fait plusieurs:


On voit bien là qu'elles sont toujours trop épaisses.

La solution est de poursuivre l'allongement de l'anse une fois qu'elle est fixée sur le mug.


Pour la fixer, quelques égratignures, un peu de barbotine, et hop, on presse l'anse fermement contre la parois. Ceci laisse des traces de doigts sympathiques. 


Ensuite, rebelote avec la technique d'allongement. Cette fois, comme l'anse est déjà attaché au mug, on voit bien si la longueur et l'épaisseur sont correctes.



Quand je regarde mes mugs 15 minutes plus tard, je les trouve moches.


(Au moins ils passent le test du lave-vaisselle : 
Je peux les poser à l'envers. 
C'est important qu'une anse ne dépasse pas le dessus du mug.)


En plus, je sais que A. va les regarder et me dire, "Mais, tu arrives à mettre ta main là dedans ?!?" Hmm...  Je vais quand même les laisse sécher. Je vais continuer à tourner des mugs et faire des anses, jusqu'à ce que je produise des anses jolies, confortables en main, et qui s'accordent avec leur mugs !

Pour ceux qui commencent, ne perdez pas espoir ! Au début, je n'étais même pas capable de faire des anses moches. J'y mettais trop d'eau, l'anse cassait dans mes mains. Je n'y mettais pas assez d'eau, l'anse cassait dans mes mains. Pour quelques temps j'ai évité le problème en utilisant des colombins pour mes anses, ce qui donne des bons résultats aussi.

Voilà ! Si vous êtes tombé sur ce billet en cherchant des instructions ou du réconfort...  courage ! En y travaillant, on va y arriver.

mercredi 31 octobre 2012

Apple Pie

Il y a quelque temps, j’ai tourné des ramequins. En théorie, ils étaient pour ma mère, mais ensuite, je les ai  trouvés lourdes et moches, et je les ai cachés au fond d’un placard.

L’autre jour, j’ai ouvert la fenêtre qui donne sur la cour, j’ai respiré profondément et j’ai respiré l'automne à plein poumons. La chatte s’est arrêtée net sur le bord de la fenêtre. J’ai traduit son miaulement grincheux comme, “Comment tu oses me présenter un monde si froid!!” Elle est sortie quand même faire un tour dans la cour. Moi, je suis retournée à la cuisine faire un apple pie. Quand l’automne sent bon comme ça  il faut célébrer avec des mets qui font honneur à la saison.

Ici, dans le 17e arrondissement, on a un four de potier depuis toujours, mais ce n’est que récemment qu’on a récupéré un petit four pour la cuisine. C’est vraiment pas grand du tout et à chaque fois que je fais un gâteau, j’ai du mal à ne pas brûler la surface. Du coup, j’ai pensé aux ramequins et j’ai décidé de faire des mini-pies, au lieu d’un seul grand pie.

J'avais juste assez de pâte pour refermer les pies!

Lorsque j'étais en train de dérouler la pâte, je pensais à la poterie. Parfois je compare la préparation d'un bélier à la préparation du pain, mais souvent l'élève me dit "je n'ai jamais fait de pain", alors, ce n'est pas forcement une comparaison très parlante. De l'autre coté, les mêmes élèves peuvent me dire que la poterie leurs rappelle la cuisine. En faisant ces pies, je me suis dit que ce n'est pas tellement la matière ni les techniques qui sont similaires, mais plus l'état d'esprit. Quand on est focalisé sur la création manuelle, on s’épanouit.

Les voilà à la sortie du four

Et en plus, le résultat était délicieux ! Je suis contente d'avoir trouvé un raison d'être pour ces ramequins, qui sont beaucoup plus beau remplis de pie !

Dommage qu’ils ont tous déjà été vidés.

dimanche 21 octobre 2012

Halloween!!!!

Halloween ne se fête pas en France, mais ce petit problème ne m'empêche pas d'adorer cette fête. Tous les ans, on se fait un jack-o'-lantern. On n'a pas encore vu de citrouille au supermarché cette année, mais voici celui de l'année dernière:


J'ai récemment été aux Etats Unis (eh oui, c'est pour ça que je n'ai pas écris depuis un petit moment), voyage opportun car j'ai pu ramener des décorations d'Halloween à une copine américaine qui organise une fête déguisée. J'ai tout acheté chez Target, le genre d'immense magasin américain qui vend tout et qui a une odeur particulière - un mélange de plastique, sucre, et de produit nettoyant. Normalement j'évite ce genre de magasin, mais cette fois, j'ai trouvé exactement ce que je voulais: des décorations horriblement kitsch que je trouve géniales. Fausses toiles d’araignée, araignées plastiques, et mêmes des chauve-souris fluorescentes. "Mais, tu n'en a pas acheté pour toi?" a demandé ma copine....
Une vrai fête d'Halloween! Je suis contente car je ne savais pas quelle excuse j'allais trouver pour porter le superbe masque que A. m'a confectionné. C'est une tête de mante religieuse en papier mâché et avec des yeux en scotch que j'ai ensuite peint à l'acrylique:


Là je suis dans la phase où j'essaye de coudre des pâtes d'insecte. Je ne suis pas très douée.....


mardi 25 septembre 2012

En ce moment, dans l'atelier...

Avec une masse de terre recyclée, j'ai fait ce petit vase.



Le modèle me plait. Faudrait faire la même chose en plus grand... j'ai commencé avec environ 600g de terre et maintenant qu'il a un peu séché, le vase ne fait que 16 cm de haut.

Sur le flanc du vase, j'ai un peu joué avec mes nouveaux tampons.


On verra ce que ça donne une fois émaillé, mais pour l'instant j'en suis complètement satisfaite. Je vais sûrement me fabriquer d'autres tampons !

dimanche 16 septembre 2012

Cours chez Khnoum

Comme c'est la rentrée et que j'ai reçu pas mal de questions, voici une petite description des cours de poterie chez Khnoum !

Qu'est-ce qu'on peut apprendre chez Khnoum ?
Je donne des cours de tournage et de modelage.
Avec le tournage, on crée des pièces sur un tour de potier et c'est la force centrifuge qui permet de créer diverses formes rondes : bols, mugs, vases, plats....

Le terme "modelage" décrit plusieurs techniques où on crée des formes à la main. On peut tout faire en modelage : des statues, des formes abstraites, des objets utilitaires...

Comment se déroulent les cours ?
On commence par parler de ce qui vous intéresse - le tournage parle plus aux uns, le modelage aux autres, et souvent, on fini par s'intéresser aux deux. Parfois on a envie de créer un objet spécifique, parfois on a juste envie d'apprendre les techniques.
Une fois les envies et les objectifs définis, on passe à l'apprentissage des techniques de base. Quand on apprend le tournage, la première étape est de tourner un cylindre. Une fois cette étape maîtrisée, vous pouvez faire de ce cylindre la forme de votre choix (bol, tasse, vase, etc.) Pour le modelage, on apprend à faire des pièces au colombin, à la plaque, etc.

première création d'une de mes élèves

Je n'ai jamais fait de la poterie - je ne sais pas si ça va me plaire.
J'offre une formule découverte à 100 euros qui vous permet de découvrir toutes les étapes de la création en trois cours : tournage et modélage, finitions, émaillage.



Quels sont les frais d'inscription ?
Les formules sont :
Découverte de la céramique : 100€, trois cours
4 cours par mois : 130€/mois ou 100€/mois si on s'inscrit pour 6 mois

Est-ce que l'argile, les outils, et les cuissons sont inclus ?

Oui, tout est inclut, dans la limite de 5 kilos d'argile par mois (ce qu'on dépasse rarement).

Je ne suis pas sûr de vouloir m'inscrire... Est-ce que je peux visiter l'atelier ?
Bien sûr - une visite vous permet de voir l'atelier et de me poser toutes vos questions. Pour prendre rdv, appeller moi au 06 82 09 48 86.

Où se trouve l'atelier ?
L'atelier est dans la rue des Epinettes, et les stations de métro les plus proches sont Guy Moquet et Brochant, sur la ligne 13.
Si vous passez dans la rue, vous n'allez pas voir l'atelier, car il donne sur la cour; vous pouvez toujours m’appeler si vous voulez le visiter.

Quelles sont les horaires? Quelle est la durée d'un cours ?
Les cours sont samedi et dimanche dans la journée, et le soir en semaine. Ils durent 2 heures.

Est-ce que je peux rattraper des cours?
Oui, il faut juste me prévenir deux jours à l'avance si vous ne pouvez pas venir à un cours.

J'ai une envie folle de faire des cours de poterie en anglais - est-ce possible ?
Of course! I'm from the US, so classes can be in English or French, whichever you like :)

vendredi 24 août 2012

Chat chamotté

Je n'ai pas encore d'émail noir. Du coup, j'ai acheté (chez Solargil) une terre qui devient noire à la cuisson. Elle s'appelle "African stone" et c'est une terre chamottée. La taille de la chamotte est tellement grande que je n'ai essayé de la tourner qu'une seule fois (aïe, mes pauvre mains !) Du coup, comme je ne fait pas beaucoup de modelage, j'ai mis des mois à utiliser mon African stone.

Le jour où l'envie m'est venue de modeler, une plaque de cette terre s'est transformée en chat. Cette terre est assez agréable à modeler et après on a les bouts de doigts rouges.


Hier, cette première expérience avec l'African Stone est sortie du four.


Comme promis, le chat est devenu noir ! La chamotte reste claire et donne une texture très agréable au chat.

Cela dit, cet animal fraîchement sorti du four n'a rien à voir avec mon modèle, qui est, comment dire...


...le meilleur des chats !

mercredi 22 août 2012

Mugs d'été

Les pôts sechent vite en ce moment !
Les mugs que j'ai tourné ont séché dans la journée, et j'ai du me dépêcher pour y coller des anses. Ça ne me dérange pas. J'adore l'été et je suis contente que la chaleur soit enfin arrivée.


Dans l'idée de faire des mugs avec des parois pliées, découpées, ou déformées, j'ai fait aussi ces prototypes.


J'en étais assez contente jusqu'à la prise des photos. Le fait de prendre une pièce en photo change le regard. C'est le même effet qu'on peut avoir quand on part pendant 2 jours, et puis en revenant, on découvre qu'une pièce est devenue moche. Ou plus belle - ça arrive aussi :) Mais cette fois ci, à travers l'appareil photo, j'ai compris que mes mugs repliés sont trop lourdes, trop carrés.

Eek, qu'est-ce qu'ils sont moches !!

Je vais les faire cuire quand même afin de voir si j'ai bien fait les joints, pour expérimenter des émaux sur ce genre de tasse, et aussi pour savoir si on y boit confortablement. Suite à ça, je retenterai ma chance en créant de nouveau d'autres prototypes.

Et là, pour l'instant, j'attends une soirée un peu moins chaude pour lancer le four. Peut-être ce soir?

lundi 13 août 2012

Tout est permis (et plage)

On a fait plusieurs marchés à Paris, grâce aux bras forts de A., avant que je me dise, ok, un jour il va falloir avoir une voiture afin de faire les marchés de poterie en été un peu partout en France - bonne excuse pour voyager, n'est-ce pas ?
Qui dit voiture, dit permis français. J'ai un permis américain, mais selon l'Etat d'où il vient, on ne peut pas le convertir en permis français, ce qui se révèle être le cas pour mon permis de Rhode Island. Du coup, je passe le permis et ça prend énormément de temps, mais j'apprends plein de choses, comme, par exemple, comment éviter d'écraser les pietons...

...et les tortues. Ceci est une image prise directement des cours pour le code. Hahahhaah !

Et sinon, je suis allée à la plage. J'ai passé une semaine à me balader entre les pattelles et les anémones




Tout ça pour dire, je risque de négliger le blog encore un petit peu jusqu'à ce que j'aurai dompté le volant français. Ensuite, je ferai une cuisson (j'ai plein de pièces chamottées qui attendent l'épreuve du feu dans l'atelier) et je vous ferai de belles photos des objets sortis du four !

samedi 28 juillet 2012

Escapade chélonienne

Il y a fort longtemps, lorsque la magie était encore chose commune de par le monde, une tortue vivait dans un petit étang marécageux.



Pendant de nombreuses années la tortue, en compagnie de ses voisines, vivait une vie pleine et heureuse dans la boue et les herbes qui poussaient à foison. Mais un jour, après un festin de pissenlits, la tortue poussa un soupir de contentement et se surpris à regarder oisivement le ciel au-dessus du plan d'eau.

Le ciel azur lui parut comme un étang et au milieu de cet étang se trouvait une tortue-nuage.

"Salut à toi cousine éloignée!" lui dit la tortue terrestre. 

La tortue-nuage répondit d'un sourire en coin et d'un clin d'œil amical.

Jusqu'à ce moment, la tortue n'avait jamais vraiment songé au monde qui l'entourait, ni au ciel qu'elle voyait au-dessus d'elle à travers les arbres bordant le l'eau. La pensée que le monde pouvait aller au-delà de son petit coin de marécage ne l'avait jamais effleurée. Elle n'avait jamais vraiment prêté attention au ciel au-dessus de sa tête et encore moins à la possibilité qu'une tortue puisse y vivre.

"Comment se fait-il que tu puisse vivre là-haut?" demanda-t-elle à la tortue céleste.

"Et toi, comment peux-tu vivre si bas?" lui répondit-elle, d'un ton qui parut, à la tortue terrestre, la prendre de haut. "Le monde des cieux est tellement beau. Dommage pour toi que tu ne puisse pas me rejoindre." Et elle s'en alla ainsi, emporté par un léger courant d'air.

La tortue terrestre la suivi des yeux pendant quelques minutes et commença, pour la première fois, à réfléchir, à penser sa vie dans le contexte de son petit coin de marécage et l'imaginer telle qu'elle pourrait être dans les nues. Après un long moment elle arriva à la conclusion suivante : "Moi aussi je veux vivre dans le ciel, mais comment faire ?"

Elle essaya tout ce qui lui passa par l'esprit pour s'envoyer en l'air…. Elle se construisit une catapulte, qui fonctionnât – brièvement - du moins, jusqu'à ce que la gravité fasse son effet. Heureusement pour elle, sa carapace était là pour la protéger de sa chute.

Elle se construisit une fusée, mais, elle n'était pas douée en chimie, et l'explosion la projeta contre un arbre de l'autre côté du marécage. Mais pas avant qu'elle ne rentre sa tête dans sa carapace, ce qui lui sauva la vie une fois encore.

Après une multitude d'essais infructueux, elle poussa un grand soupir.

"Comment faire..." Se demanda-t-elle, "…pour m'envoyer en l'air ?"

Mais subitement, "Eureka !" l'idée lui vint de s'alléger ! Ainsi elle pourrait tranquillement se laisser flotter vers les cieux plutôt que de se battre contre la gravité.

Elle se mit immédiatement à creuser des trous dans sa carapace, qui n'était pas chose évidente vu la dureté de sa carapace.



Après deux jours et deux nuit de labeur intensif elle fut frappée par la réalisation que bien que sa carapace ressembla à de la dentelle et qu'elle se senti plus légère, ça ne pourrait jamais être assez. Atterrée par la réalisation, elle alla s'asseoir à côté de l'eau en mâchonnant une brindille d'herbe et pleura à grosses larmes de tortue (moins connues que celle des crocodiles, mais pas moins larmoyantes).

Le jour se coucha et avec la nuit vint une pluie légère… Le matin suivant la tortue réalisa que les trous qu'elle avait creusés dans sa carapace s'étaient remplis d'eau et qu'elle était plus lourde que jamais. Elle poussa un gros soupir de résignation et parti se chercher de quoi petit déjeuner.

Mais avant qu'elle ne fasse deux pas elle entendit:

"Eh, salut ! C'est toi cousine ?"

Notre malheureuse tortue dévisagea la tortue-nuage et répondit amèrement, "Oh c'est toi…"

"Dis-moi petite cousine terrestre, quel est ce miracle ? Comment as-tu fait ? "

"Hein… ? " dit la tortue en se demandant de quoi sa cousine céleste parlait.

"Il faut que tu me dises comment tu as fait, bien que je vive dans le ciel je n'ai jamais réussi à ne faire qu'une avec elle, comment as-tu fait ? "

Perplexe, la tortue terrestre resta muette un moment et réfléchit à ce que pouvait bien vouloir dire sa cousine dans le ciel. Son regard se porta sur la surface calme et plate de l'étang reflétant parfaitement le ciel au-dessus d'elle, et elle senti le poids de l'eau dans sa carapace. Elle comprit comment cela pouvait paraitre vu de dessus, eut un petit sourire et répondit à sa cousine : "C'est un secret ! Au revoir, cousine." Puis elle disparut dans les hautes herbes.

La tortue céleste la suivi des yeux pendant quelques minutes et commença, pour la première fois, à réfléchir, à penser sa vie dans le contexte de l'immensité des cieux et à l'imaginer telle qu'elle pourrait être au ras des pâquerettes.

**Un grand merci à A. pour cette histoire, écrit de sa main d'écrivain !

dimanche 22 juillet 2012

Day of the Snails

Hier il y avait un escargot sur la porte de l'appart, à peine visible dans le pénombre du couloir.
Ce matin j'ai déplacé un de mes pôts dans mon "jardin" et j'ai découvert un escargot. Le même?
Je suis allée vérifier, et non, celui de la porte était toujours là.

C'est un long chemin...

De retour dans le jardin, j'ai inspecté l'escargot en grès que j'ai fait au printemps.


C'est une pauvre imitation : son œil sauvage ne m'inspecte pas avec méfiance, la courbe de sa coquille est trop facile et son corps bleuâtre reste simplement figé sur le bord du pot à la menthe.

Celui ci, arrivé de nuit, a laissé une ligne argentée et sinueuse à travers mon jardin. Jolie bête, sa photo me servira de modèle la prochaine fois que je crée un escargot en terre !