dimanche 22 janvier 2012

Khnoum's to do list

1. Défourner - c'est fait.
Ce weekend mes élèves vont pouvoir émailler. Cette fois j'étais pas très sûre des résultats du four.
Une de mes élèves a fait un vase à la plaque. C'est son premier travail à la plaque, et faire les jointures de ce genre de pièce n'est pas forcement facile. Le vase a fissuré en séchant, et elle a du le réparer. J'avais peur pour la parois dans le four, et effectivement, on voit la fissure de l'extérieur, mais pas de l'intérieur. J'espère qu'il sera assez étanche après l'émaillage. Sinon, elle pourra toujours y mettre des fleurs séchées.


Des cochons volants sont également sortis du four :


C'est avec ma plus jeune élève qu'on a fait ces tirelires aillées. En plus de ce travail de modelage, elle a découvert le tournage et a fait un bol au colombin. Bref, elle a abordé plusieurs techniques, et ce avec beaucoup d'enthousiasme ! Tout son travail est bien sorti du four et la semaine prochaine elle pourra récupérer les pièces émaillées.

2. Voir si mon Fimo est toujours malléable - Je l'ai acheté il y a au moins trois ans, mais il était encore bon !
Mon élève du cochon volant est venu pour 2 heures, et comme l'émaillage nous a seulement pris 1 heure, nous avons ensuite fait des bijoux en Fimo.


Les couleurs sont vives et la pâte est agréable à modeler. On s'est bien amusées !

3. Faire des essais d'émail
Pour l'instant, j'utilise surtout des émaux fabriqués par Solargil car ils sont d'une qualité sûre. J'ai appris à faire des émaux quand je prenais des cours chez Marie-Annick Simon, mais depuis j'en ai fait très peu, me concentrant surtout sur le tournage. Cette année je vais me lancer dans la création des émaux.
Créer des émaux, c'est comme inventer une recette de cuisine. Il y a des règles de base à apprendre, et ensuite on modifie la recette de base pour créer son propre plat.
Et tout comme la cuisine, on trouve pas mal de recettes pour les émaux dans les livres, les magazines et sur internet. La difficulté est de bien appliquer les recettes. Les émaux sont composés de divers minéraux dont il faut bien comprendre la composition. Ensuite, il faut mesurer les quantités avec exactitude, les mélanger correctement,et y rajouter la bonne quantité d'eau.
J'ai fait des essais de base la semaine dernière, parmi lesquels il y avait un émail transparent et craquelé qui était assez satisfaisant pour que j'en fasse une plus grande quantité.



Cela dit, à la base je ne cherchais pas à faire un craquelé, donc je vais refaire des essais afin d'avoir un transparent sans craquelures.

4. Tourner des grosses pièces
En général, mes objets sont de moins de 2 kilos de terre. Je manque de place pour stocker des pièces plus larges. Mais, histoire de me perfectionner, je me lance dans le tournage des gros trucs. Je ne suis pas obligée de les cuire; je peux toujours recycler la terre.

5. Tourner des petites pièces pour le magasin ou le marché
Je suis en train de refaire mon stock de petits objets "kawaii" qui se sont bien vendus sur le marché de Noël : tirelires de toutes sortes, luminaires, petits bols. Je me prépare ainsi pour les marchés de poterie de cet été. Et aussi pour le dépôt-vente dans une boutique parisienne - une commerçante qui monte sa boutique m'a récemment contactée, et je suis ravie de penser que mes poteries y seront lors de l'ouverture !

6. M'allonger dans le lit et lire les magazines que A. m'a commandé
A. m'a abonnée à 2 magazines de poterie. Il a vraiment bien choisi !
Je reçois déjà la Revue de la céramique et du verre, un magazine français qui est surtout bien pour ceux qui veulent découvrir les artistes français. Cette année il y avait aussi une série intéressante sur la création des émaux que je garde précieusement comme référence pour mes essais.
Pour compléter et diversifier ma lecture, A. m'a donc pris un magazine américain et un magazine allemand.
Neue Keramik est un magzine résoluement européen. Les articles portent sur des céramistes partout en Europe. Ce que j'aime dans ce magazine, c'est la diversité et le fait de voyager tout en lisant. Ah oui, et le fait d'apprendre le vocabulaire de la céramique en allemand. Je connaissais le mot "Ton" (argile) mais pas "Irdenware" (faïence). Et l'engobe? Ca s'appelle "Engobe". Je m'y retrouve donc en passant par l'anglais, (earthenware) ou par le français, selon les cas.
Clay Times est un magazine anglosaxon.  Après 10 ans en France, je suis un peu étonée de voir à quel point je m'y reconnais culturellement. Ce magazine donne beaucoup de conseils pratique. Je l'ai pas lu, je l'ai dévoré. Mon article préféré donnait des instructions pour la création d'un plat à muffins. Et il fini avec une recette de muffins à la citrouille - trop cool!

7. Faire le plat à muffins


8. Faire les muffins à la citrouille



9. Les dévorer

mardi 3 janvier 2012

Recyclage : rien n'est perdu

Vous voulez jouer dans la boue ?
Visitez mon atelier !

Il y a deux options :






1. le beau pain d'argile venant directement de chez Solargil:











2. la terre recyclée - c'est à dire, toute la terre qu'on récupère pendant qu'on travaille (pôts ratés, morceaux découpés, etc.)




Il n'y a pas d'air dans la terre de Solargil, et c'est donc ce que je propose à mes élèves, sauf s'ils me demandent expressément d'utiliser l'argile recyclée.



En même temps, plus j'ai d'élèves, plus j'ai de terre à réutiliser. Du coup, je travaille essentiellement de la terre recyclée en ce moment.







Comment fait-on pour réutiliser la terre ?

Certains ateliers utilisent une boudineuse :
C'est un peu comme une machine à spaghettis : on y met la terre molle, et la boudineuse crée un long spaghetti de terre. Bref, cette machine produit des pains sans bulles.

Dans mon petit atelier, je n'ai pas la place (ni les 3 milles euros) pour une boudineuse. Mais il y a d'autres techniques de recyclage. La fille d'une céramiste vénézuelienne m'a raconté que elle et sa sœur, enfants, pétrissaient la terre à recycler en dansant dessus à pieds nus. Quand à moi, dès que la terre molle a assez séchée, je la malaxe et ensuite je forme des ponts de terre pour qu'elle sèche de façon équilibrée.
Ensuite, je claque la terre sur une planche afin d'éliminer les bulles et pour la consolider en blocs.

Souvent, malgré mes efforts, il reste des bulles, mais une fois sur le tour je peux en général éliminer celles qui restent. Cela dit, j'ai parfois des petits soucis avec ces blocs recyclés lors de la monté.

De toute évidence, il faut que j'améliore ma technique, jusqu’au jour où (Khnoum commence à rêver...) j'aurais une boudineuse. Entre temps, je fais des jolies pièces ratées comme celle-ci:
Ça tourne, tout va bien, et puis tout d'un coup mon doigt rencontre une bulle et la parois part en vrille.

Cette fois-ci, la forme était tellement belle que j'étais tentée de la garder. Mais pas avant d'être capable de la faire exprès.

Donc, direction recyclage et c'est reparti pour un tour !