A la base, nous sommes partis voir une cuisson à bois, mais pendant le refroidissement du four nous sommes partis à l'aventure. En louant la voiture, on a dit non au GPS : avec notre vielle carte de la France datant d'il y a plus de 10 ans, nous étions prêts pour tout ! L'objectif était de voir la mer et de se balader dans les montagnes. En Pyrénées Atlantiques, les deux se rencontrent.
Une énorme plage sans fin donne sur le golfe de Gascogne.
En allant vers le Sud, on s'est subitement trouvé en Espagne. Nous nous sommes arrêtés dans un "parc naturel" qui avait l'air d'être un terrain vague trop proche de l’aéroport en face pour être vendu à un développeur immobilier. Cela dit, c'était au bord d'un estuaire, et on y a vu pas mal d'animaux.
Chevalier gambette |
Cormorants, dont un décapité ? |
Eider à duvet |
Carcasse d'un bateau |
Je suis la chasseresse de lézards !
Ils sont trop cools, ces mini-dinosaures qui aiment les bains de soleil.
Il faisait beau. Dans un autre parc en Espagne (un vrai, celui-ci) on s'est baladé en longeant la côte.
Il y avait des genêts partout, jaune éclatant.
Et j'ai découvert pour la première fois
les asphodèles, fleur blanche comme
une explosion d'étoiles.
Nos prochaines balades étaient dans les montagnes. Il ne faisait plus beau (le mois de pluie avait commencé). Nous nous sommes réfugiés dans des cavernes, comme les hommes préhistoriques. Je n'ai pas d'images à partager car dans les grottes du coin (enfin, celles qu'on a visité) on n'a pas le droit de prendre des photos. Nous avons trouvé les grottes d'Isturitz et Oxocelhaya spectaculaires. Les deux grottes sont deux cavernes creusées par la même rivière. Apparemment une troisième caverne est située encore en dessous, et la rivière y coule encore. Dans la partie ouverte à la visite, on peut voir des animaux qui ont été taillés dans la roche par des hommes préhistoriques. On y trouve également des stalactites, des stalagmites, et des minéraux qui étincellent dans la lumière électrique.
En sortant de la grotte, nous avons décidé d'aller visiter une fromagerie. C'était une bonne décision ! La fromagerie d'Agour était très intéressante. Nous avons découvert tous les stades de la production de fromage...
... et nous sommes partis avec un fromage de chèvre (St. Sauveur) et deux fromages de brebis (un Ossau-Iraty et un autre dont on a oublié le nom).
La voiture sentais la brebis, mais on s'en foutait. C'était tellement bon.
Agour a deux fromageries. Nous avons visité la petite qui est perchée sur le flanc de la montagne. En partant de la fromagerie, on a demandé si on avait le temps d'arriver dans un village avant la tombée de la nuit. Et c'est comme ça qu'on a atterri dans Larrau. Mais seulement après avoir passé le col.
Larrau est un petit village caché dans les montagnes, d'où on a fait une belle randonnée - ou, comme dirait A, "on s'est tapés 18 bornes sous la pluie".
Non, mais au début, il ne pleuvait pas. On a longé cette crevasse:
J'admets avoir un peu retouché ces deux photos pour qu'on voit la crevasse. Super difficile à prendre en photo, et vraiment génial dans la réalité ! Il y avait un bruit de fond - c'était l'eau qui coulait. Dans chaque courbe de la crevasse, dans chaque fissure noire, l'eau ruisselait.
Il y avait tellement d'eau qu'on a trouvé des têtards dans un flaque au milieu du chemin !
C'est à ce moment là (à mi-chemin, je dirais) qu'il a commencé à pleuvoir. Le bruit de l'eau est devenu plus fort. On a tranquillement marché sous la pluie.
A la fin de notre randonnée nous étions tellement trempés qu'on a décidé de rester une deuxième nuit à Larrau.
Le jour d'après, nous sommes retournés à Morlanne pour le défournement. Ensuite nous sommes rentrés, en passant par la côte Atlantique, où j'ai insisté que nous visitions la dune de Pyla. Après tout, qui peu résister aux sables mouvants ?
On a dit au revoir à la mer, on a pris le train à Bordeaux, et nous sommes rentrés à Paris. Le métro nous a semblé onirique et la ville étrange.