En changeant de four, je m'étais dit que je verrais peut être des différences dans mes émaux. Effectivement, j'ai eu deux problèmes. Dès fois mon bleu, composé d'une couche de rouge de fer et une couche de nacré (titane), faisait des trous d'épingle.
Et mon émail blanc avait parfois l'air sous-cuit.
Il était rugueux et parfois faisait même des grosses bulles, surtout là où l'émail était épais...
...ou alors l'émail se retirait par endroits.
J'ai décidé de ne plus mettre les pièces émaillées en blanc sur l'étage supérieur du four. J'ai recuit les pièces en les mettant sur un étage plus bas du four et l'émail s'est étalé correctement. Hourrah pour la recuisson !
Il y a un mois, ne sachant pas quoi mettre sur l'étage maudit du four, j'y ai placé les mugs bleus aux trous d'épingles pour une deuxième cuisson, sans trop y croire. Ça a très bien marché, plus de trous... mais le bord des mugs est devenu jaune. Ça me rappelle des tests d'émaux que j'avais fait en 2016 avec fer+titane où, au lieu d'obtenir du bleu, j'ai eu du brun, du jaune, et du violet... à peu près tous les tons qu'on voit sur mes mugs recuites.
Je pense que le bleu est plus impacté par l'application de l'émail que par les différences de température dans mon four. J'ai lu quelque part que les trous d'épingle peuvent être un problème quand on applique une deuxième couche d'émail avant le séchage de la première couche. Depuis deux cuissons, j'applique ma première couche et ensuite j'attends 24h avant d'appliquer la deuxième. Pour l'instant, ça marche.
- Je remplis le four jusqu'à l'avant-dernière étage avec des pièces émaillées (biscuitées).
- Sur l'étage supérieure, je fais cuire en mono-cuisson des pièces en porcelaine-papier.
- Je lance le four (électrique) en heures creuses, avec le trou ouvert pour que les gazes des pièces en mono-cuisson sortent.
- Je dors un peu.
- Le four me réveille au milieu de la nuit. Je traverse la courette sous les étoiles pour boucher le trou avec un morceau de fibre couvert d'un morceau de plaque.
- Je finis ma nuit. Au réveille, je bois mon café dans ma tasse de G. Heizmann achetée cet été à Tréguier.
- J'attends (toute excitée) le jour suivant pour ouvrir le four et voir si les porcelaines ont pété et si mon bleu est comme je le veux.
En ce qui concerne la porcelaine-papier, c'est une technique que j'avais laissée de côté le temps d'ouvrir la boutique et d'organiser ma production. (Plus d'infos sur cette technique dans ce billet de 2016.) En octobre j'avais enfin le temps de faire une barbotine de porcelaine-papier et avec deux autres potières du coin nous avons fait quelques pièces. Pour l'instant je n'en ai cuit que quelques unes, mais je suis assez contente des résultats de ces porcelaines cuites à l'étage froid du four !